Les sentiments : vers la simplicité !


Au plus j’avance sur le chemin, au plus je vais, me semble-t-il,  vers l’authenticité et la simplicité ! C’est, en tout cas, ma recherche aujourd’hui.

Lorsque j’observe (j’essaie de le faire d’une manière la plus « neutre » possible), chez moi et chez les autres, nos comportements d’êtres humains, je me dit que nous essayons presque toujours de « retenir » les choses ou de les « projeter ».

Quand je dit : « Je t’aime », par exemple, cela peut vouloir dire : « Je suis bien avec toi », ce qui est assez imprécis…
Est-ce que cela signifie, comme le dirait Tich Nath Hahn : « Ma bien-aimée, je sens ta présence et j’en suis heureux », ce qui me semble tout de même plus authentique car je parle de que je ressens dans l’instant…
Ou bien, cela peut vouloir dire : « Là, je suis bien avec toi et d’habitude, la plupart du temps, je me sens bien auprès de toi », ce qui serait, n’est-ce pas, également plus précis…
Mais bien souvent, le « Je t’aime » a l’air de signifier : « Je me sens bien avec toi là pour l’instant et j’aime ton comportement en général, etc,… »

Je pense que nous ressentons quelque chose, qui nous rappelle des émotions passées et que nous voudrions retrouver indéfiniment. Comme si nous voulions retenir la vie, le temps qui coule…

Émotions, sentiments : quelle est la différence ? Est-ce que nos sentiments ne sont pas plutôt un désir (sentiment ou émotion ?) de prolonger nos émotions ?

Dans ma recherche d’authenticité, j’ai décidé de me concentrer sur mes émotions. C’est, me semble-t-il, la chose la plus « concrète », la plus « réelle » que je puisse ressentir puisque je peux les percevoir dans mon corps.
Elle sont liées à l’aspect physique de ma personne.

Je crois que, comme nombre de mes congénères (masculin et féminin), je n’ai pas appris à « vivre » mes émotions.
Je dirai même que mon éducation, mon conditionnement m’ont appris à « taire » mes émotions, à les enfouir au fin fond de moi (de mon corps).
Comme si cela était une tare d’exprimer la peur (« Mais non t’as pas peur ! »), la tristesse (« Arrête de pleurer ! Tu ne vas pas pleurer pour ça ! »), la colère (« Si tu piques ta crise, je te mets sous la douche ! »), la joie (« T’arrêtes de faire l’imbécile, oui ! »)…

Mais voyons un peu ces 4 émotions de base (*) :

* La peur et ses filles : le doute, l’angoisse, la honte (peur d’être jugé),…
* La tristesse et ses fils et filles : le chagrin, la mélancolie, la nostalgie,…
* La colère et ses filles : la rage, la violence, l’agressivité,…
* La joie et ses enfants : la gaité, le plaisir,…

Ces émotions sont « de base »
– parce qu’elle nous viennent de très loin, de nos ancêtres, les premières hommes et les première femmes lorsqu’ils étaient dans la survie. Certains animaux ressentent aussi des émotions, surtout les animaux domestiques mais on pourrait dire de ceux-ci qu’ils sont « contaminés » par lêtre humain…mais mêmes les animaux sauvages ont peur ou sans dans la joie…
– elles nous viennent du plus profond de notre être, de « nos tripes », certains diront de notre cerveau émotionnel (et on connait, entretemps et grâce, entre autres, à David Servan-Schreiber, le lien entre le cerveau émotionnel et le cœur et le corps
– elles sont liées au moment présent. En effet, elles sont des réactions immédiates de notre être à des évènements que nous vivons :

Le danger entraîne la peur, la séparation, la perte amènent la tristesse, l’attaque, l’agressivité, la menace provoque la colère, la découverte, la rencontre sans menace, le cadeau reçu donne la joie, la gratitude.
A leur tour, les émotions entraînent des actions : La peur nous pousse vers la fuite, la recherche de protection. La tristesse, le chagrin demandent l’écoute, la consolation. La Colère nous entraîne ver l’agressivité ou la demande de réparation. La joie nous donne l’envie d’exprimer et de partager…

Comme ces émotions sont issues de notre « animalité », il a été, sans doute, de bon ton au cours des siècles d’intellectualisation de l’être humain, de se distancier de ce côté-là de notre personne…

Cela fait plusieurs années que j’essaie de me « reconnecter » à mes émotions car je crois que c’est un chemin obligé et utile vers la connaissance de soi, vers l’authenticité, vers une amélioration de la qualité de ma vie de tous les jours et de mes relations avec les autres…

En étant à l’écoute de mes émotions au moment où elles se manifestent (car elles se manifestent toujours !), je prends conscience de ce qui vit en moi, je vis, de cette façon là aussi,  l’instant présent…

Tout le reste me semble superflu, illusoire…

(*) Les chinois y ont ajouté l’amour, la haine et le désir…

11 réflexions sur “Les sentiments : vers la simplicité !

  1. Un texte sur l’amour….il y a 1 an ou 2 …

    Sur l’amour !

    Je suis maintenant dans la pensée, dans la profondeur de ma sensibilité, je m’interroge.
    L’amour, sujet qui en a fait couler de l’encre. C’est quoi en fait ce concept ?
    J’aimerais dire que c’est la fusion de deux êtres qui n’en font plus qu’un, que ce que l’autre perd il le retrouve chez son complice…ah oui, aussi un beau concept : la complicité.

    Je pense que l’amour ne cherche pas de miroir, il cherche la pièce qui manque à son puzzle intérieur, il lui emboite le pas, il marche aussi parfois devant l’autre, il lui ouvre la route ou il lui ferme les yeux.

    L’amour ne se conditionne pas de futilité, il ne se conditionne pas.
    Tout simplement.
    L’amour est.
    C’est un concept qui ne nécessite aucun adjectif, aucun substantif. Il n’a besoin ni de pluriel ni de genre ni de couleur ni de langage, il est !

    Ecrire AMOUR sur une page blanche c’est suffisant.
    Envoyer cette page à quelqu’un, c’est suffisant.

    Il n’est pas utile après ce mot d’ajouter ce qu’est l’autre. Il est IL ou ELLE, rien de plus.
    L’amour ne se délivre pas comme un certificat d’étude, comme le titre d’un livre, comme une profession sur la carte d’identité.
    L’amour se vit, se meurt, se crie, se pleure, s’accepte surtout parce qu’il est souvent autre, parce qu’il est rarement conforme à nos rêves, il s’impose à notre inconscient.

    Parfois, une part de nous le rejette, le refuse, se détourne de cette violation de notre intimité.
    L’amour ne se laisse pas faire, il ne devient pas la glaise sous nos doigts.
    L’amour reste lui-même, nous demande de le prendre comme tel.
    Parfois, l’amour se déguise aussi.

    ……………………………..

    Il est le regard, l’invisible, l’essence, il nous distille le meilleur de nous même.
    Il est parfois colère, chagrin. Il nous déroute mais toujours présent, il ne se laisse pas oublier, pas enfermer. Il revient sans cesse à la surface comme la crème.
    Pour un seul mot qui ne demande rien, en voilà toute une page. Et pourtant seul AMOUR suffisait.

    15.11.2009
    Nadine L

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