Un nouveau lecteur a été conquis par l’ouvrage #Neander, L’Homme Nouveau paru chez Langle Éditions. Voici son commentaire :
Un livre pas comme les autres, que j’ai vraiment apprécié. Un voyage fantastique dans l’inconnu. Une histoire tantôt surprenante, tantôt intrigante. Ce livre qui se laisse facilement lire et au vocabulaire très riche, m’a fait réfléchir et rêver en même temps. Quel bonheur ! Si vous souhaitez vraiment être dépaysé.e., allez-y ! En plus, l’auteur y fait un souhait magnifique pour un monde plus humain, moins individualiste, plus juste et respectueux de l’ environnement.
Lisez-le, comme moi, au lit, bien au chaud, la lampe de chevet allumée. Ce livre vous donnera chaud au cœur…
Les feuilles colorées planent vers le sol mouillé. Matière recyclée. »
Ce texte est extrait de mon recueil de haïkus illustrés par mon ami Aaron Van Lierde intitulé « Instants d’année », paru en 2015. Ce petit poème me semble d’actualité, en cette période de l’année 2020. En me promenant en compagnie d’une amie ce jour-là, j’avais admiré le ballet des feuilles mortes emportées par le vent. Parées de leurs couleurs magnifiques, elles rivalisent souvent, en cette saison, avec les fleurs. En songeant à leur « fin de vie » (à ce propos, je préfère leur donner le nom de « feuilles tombantes » comme les appellent les néerlandophones), je pensai à l’humus nourricier qu’elles forment en s’entassant au sol. Je fis alors une analogie avec la matière de nos corps qui est aussi, n’est-ce pas, de l’humus en devenir. Je n’avais pas encore, à cette époque, entendu parler de l’humusation, un procédé récent, non encore autorisé en France, qui consiste à « recycler » les restes humains en humus (voir l’étymologie de ces deux mots).
« Dans l’univers, tout se recycle, rien ne se perd », cette phrase que je cite souvent est en fait une version « poétique » du principe dit de Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », paru dans son Traité élémentaire de chimie en 1789 (tiens, tiens ! à propos de cycle…). La citation exacte est la suivante : « … car rien ne se crée, ni dans les opérations de l’art, ni dans celles de la nature, et l’on peut poser en principe que, dans toute opération, il y a une égale quantité de matière avant et après l’opération ; que la qualité et la quantité des principes est la même, et qu’il n’y a que des changements, des modifications. » Même la théorie du big Bang semble évoluée vers celle du Big Crunch qui suppose qu’il y aurait « quelque chose » AVANT. Le mathématicien Roger Penrose, Prix Nobel de Pysique 2020 en a avancé l’hypothèse. Cliquer ici pour voir l’article
Puisse cette pensée vous consoler et vous rassurer quant au devenir de votre/notre enveloppe charnelle…
Aujourd’hui, Michael aurait fêté son 45e anniversaire. Le 17 novembre prochain, il y aura 20 ans que « son vaisseau est parti vers les étoiles… » Sa sœur et ses amis projettent déjà d’honorer son souvenir lors d’une fête pleine de joie et d’amitié qu’ils organisent en novembre.
De mon côté, quel « hasard », quelle synchronicité, quelle « coïncidence chargée de sens » la vie m’a offert à nouveau !
A l’occasion du Printemps des poètes, la municipalité de Beynat, en Corrèze, a organisé, comme chaque année un concours de poésie auquel j’ai voulu participer. Le thème de cette année, était le courage. J’ai donc décidé d’envoyer un poème extrait du recueil » Bonne Route ». Un poème qui évoque la disparition de Mon fiston. En effet, du courage, il m’en a fallu pour coucher ma douleur sur le papier. Il m’en a fallu, pour oser envoyer ce texte. Il m’en a fallu, aussi pour le lire à haute voix sans que les sanglots ne viennent s’étrangler dans ma gorge… Quelle joie d’y être parvenu et quelle joie de voir ce message d’amour adressé à mon fils par-delà l’au-delà récompensé par une troisième place au palmarès du concours de cette année !
En voici le texte :
Mon fiston
Mon fils, mon enfant, je revois ce moment, le jour où tu es né : de la chair tranchée sur moi le sang a giclé et cette odeur à plein nez !… J’y pense à chaque fois à ce grand jour de joie qui me fit papa pour la seconde fois, me vit interloqué et me laissa estomaqué !
Tu es parti depuis nous laissant la tristesse… Je voudrais aujourd’hui te donner ma tendresse. Ton passage fut trop court. Il y a encore tant de choses à partager, de musique, d’amour. La vie n’est pas toujours rose et je n’ai toujours pas compris pourquoi il a fallu qu’on se sépare, ni pourquoi ta vie était finie, ni la brutalité de ton départ…
Mon enfant, mon fiston, Bonne route…Bonne route, Sur le chemin des étoiles ! Ton vaisseau a hissé la grand’ voile..
Mon fils, il y a déjà si longtemps que tu es parti soudainement. Une voiture à toute allure loin de nous t’a emporté. Je ne suis pas si sûr que c’est ça que tu voulais. Ça n’ sert à rien de se lamenter ! Le Temps m’aidera à oublier. Mais là encore aujourd’hui, je veux te dire ces mots que jamais je ne t’ai dit et que tu trouveras si beaux…
J’étais un peu loin de toi quand tu as quitté la terre mais aujourd’hui, tu vois je suis toujours ton père. Je le resterai toujours malgré les apparences et malgré ton absence car l’amour ne meurt pas après le douloureux trépas, et la vie nous donne le choix de retrouver encore la Joie et d’aimer par-delà l’au-delà…
Mon enfant, mon fiston, Bonne route…Bonne route,
sur le chemin des étoiles ! Que le vent fasse bien gonfler ta voile !...