Le Temps nous parle – suite


Voici la suite de Chrono(s)logiques – Les chroniques de Chronos

Bel instant les humains !
Me revoici pour vous parler de l’un de vos soucis les plus grands, l’une de vos plus grande peur qui n’est que l’ombre de celle de votre finitude : le temps qui passe.

Comme je vous l’ai dit dans ma précédente chronique, je suis Chronos, le temps linéaire ; le seul temps que vous semblez connaître…
En fait, je ne suis pas seul. Je fais partie d’une fratrie.
Nous sommes trois.
Cependant, nous ne formons qu’Un.
Appelez-nous trinité, si vous le voulez…
Chez nous cependant pas de hiérarchie, pas de filiation.

Mes deux autres « frères » s’appellent Kaïros et Aiôn.
Comme je suis lié à votre temporalité, à votre matière, à votre physique, je suis le seul à pouvoir communiquer avec vous.
Je serai donc leur interprète, l’interface entre eux et vous.

Pour le moment présent, je vous parlerai de celui qui crée la profondeur de l’instant, qui ouvre une porte sur une autre perception de l’univers et de soi.
J’ai nommé : Kaïros. Pour prononcer correctement son nom, commencez par la première syllabe de Caïman puis la deuxième syllabe de carrosse.

« Mais qu’est-ce que c’est que ce temps-là ? », me direz-vous.
Je vais essayer de vous le décrire, tant bien que mal, et vous vous apercevrez bientôt que vous le connaissez même si, jusqu’avant de me lire, vous ignoriez tout de son existence.

Kaïros n’est pas, lui, lié à la matière. Il est plutôt relié à votre ressenti.
Il se manifeste par des « signes ».
Lorsqu’il passe à votre proximité, vous avez trois possibilités pour l’appréhender :

1. Vous ne voyez pas le signe qu’il vous envoie ;
2. Vous le voyez mais vous n’agissez pas ;
3. Au moment où il se révèle, vous saisissez l’occasion, l’opportunité qu’il vous offre de faire un choix qui apportera un changement important dans votre vie.
C’est le temps des synchronicités chères à Carl-Gustav Jung, à Philippe Guillemant et à de nombreux autres physiciens et philosophes.
Il est l’instant où la conscience d’un individu exprime une sensibilité particulière à la survenance concomitante de deux évènements fortuits. Cet individu opère à ce moment une association entre ces deux évènements en raison d’un état de son être. La coïncidence, alors perçue comme une correspondance, devient signifiante pour la personne qui l’éprouve : un « hasard » troublant qui fait sens pour la personne qui en fait l’expérience.

Ainsi Kaïros est celui qui vous donne la possibilité d’agir sur votre destinée et de sortir de la fatalité que vous semblez percevoir dans l’écoulement de votre vie et qui vous rend si souvent passifs, dociles et non responsables.

Kaïros n’est pas un magicien. C’est vous qui le devenez, si on peut appeler « magie » le fait que vous puissiez influencer voire détourn

er le cours du fleuve de votre vie.
Il est l’aiguilleur de votre ciel émotionnel et spirituel, l’éclaireur qui place des constellations étoilées dans le ciel du navigateur égaré sur l’océan de sa destinée.
Si vous vous connectez par le cœur à votre intention profonde, si celle-ci est pure et claire et si vous maintenez un regard éveillé sur la vie, si vous restez attentif, alors votre esprit sera attiré par les signes qu’il vous envoie.

Ces signes viennent de ce que vous nommez « futur ».

Imaginez des lignes temporelles déjà tracées pour vous comme autant de probabilités réalisables.
Elles sont multiples. Telles des voies ferrées sur lesquelles votre « train de vie » est amené à circuler, elle déterminent votre trajet.
Elles semblent chronologiques mais nous verrons que cela n’est également que le fruit de votre perception.

Vous les avaient déjà empruntées, souvent inconsciemment.
Contrairement à ce que vous croyez peut-être, vous n’êtes pas obligé de n’en suivre qu’une seule : celle que vous croyez uniquement écrite pour vous.
Foi de Chronos, je vous l’affirme : il vous est possible de bifurquer, de changer de voie, de modifier votre trajet.
C’est là le but de Kaïros l’aiguilleur, votre aide invisible : il vous envoie ses signaux, ses « coïncidences qui font sens ».
A vous de choisir, de prendre ces opportunités, même – et surtout ? – s’il elles ressemblent dangereusement à des voies de traverse.
Elles vous révèlent cependant, si vous ouvrez grand les yeux, le « champ des possibles » où vous avez semé – vous en souvenez-vous ? – la graine de votre intention profonde et authentique.

Soyez donc attentifs aux clins d’œils du facétieux Kaïros ! Et surtout : soyez libres de vos choix !
Devenez l’auteur de votre scénario, le réalisateur et l’acteur du film de votre vie et, par là, cocréateur du spectacle de L’Univers.

Voilà le portrait de Kaïros, le deuxième membre de notre Trinité.

Je vous parlerai de Aiôn, notre troisième « frère », le dernier volet du triptyque du Temps à une prochaine occasion…
A suivre…
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Le Temps nous parle


« Je n’ai pas le temps », « Le temps passe trop vite », « Je devrais prendre le temps », « Pas de temps à perdre »,…

Dans notre vie moderne, nous vivons souvent à cent à l’heure. Nous courons dans tous les sens à la recherche de …de quoi au fait ?
Ne sommes-nous pas obnubilés par ce temps qui passe, que nous trouvons trop court et qui nous entraîne vers l’issue fatale ? Cette finitude à laquelle nous nous gardons bien de penser…

Si le « Temps » pouvait nous parler, que nous dirait-il ?
Et bien, justement, j’ai un message à vous transmettre :

Je m’appelle Chronos.

Je suis grec. Alors, s’il vous plaît, prononcez Kronoss en n’oubliant pas le « s » final pour ne pas me confondre avec ces ustensiles modernes qui me mesurent avec trop de précision !

Car je suis le Temps.

Non pas celui qui passe. Je suis celui qui EST.

Je suis depuis la nuit…(c’est fou le nombre d’expressions où vous faites allusion à moi !).

Je suis apparu dans l’univers en même…au même moment que la matière.

Sans moi pas de matière. Sans matière, je n’existe pas.

Ou plutôt, je n’existe pas sous la forme que vous connaissez le plus : ma forme linéaire.

Celle qui a un début et une fin.

Qui dit matière, dit début et fin, donc temps linéaire.

On parle de l’espace-temps car l’espace et le temps sont liés mais on pourrait tout aussi bien dire « matière-temps ».

Dès qu’une chose existe, c’est-à-dire devient matière, elle entre dans mon royaume : celui du temps qui est.

Je ne passe pas. C’est le sable dans le sablier qui passe.

C’est l’évolution, le vieillissement de chaque être, chaque chose qui « passe » dès que vous l’observez.

Rien de ce qui est matière n’est immuable. Tout est permanent.

Ce n’est que depuis l’instant où vous avez voulu me mesurer (quelle folie !) que vous avez connu la peur, l’angoisse de la permanence, la peur de la finitude de ce qui est, de la fin de la vie-matière.

Je ne suis cependant pas le seul représentant du Temps.

Il en existe d’autres formes. Je vous en parlerai à une autre occasion.

A suivre…

Peut-être est-ce un sujet qui vous préoccupe ? N’hésitez pas à poser vos questions à Chronos.

Pour retrouver toutes les chroniques de Chronos, cliquez sur ce lien

Inédits et redits


Petit cadeau de Noël, voici quelques poèmes inédits ou déjà publiés ici ou ailleurs :

Un inédit : ma participation au printemps des poètes 2021 dont le thème était le Désir :

Le désir d’en Vie
Je veux vivre. Je veux respirer.
Cet incroyable élan de Vie,
je le perçois depuis mes plus jeunes années.
Depuis, je crois, l’instant où je suis né.
Et, me semble-t-il, depuis l’avant-Vie…

Sur notre planète bien-aimée,
il y a quelques milliards d’années,
par une force inconnue animée,
la matière endormie s’est éveillée.

Depuis lors, poussé par cette force insensée
le Vivant, petit à petit, s’est diversifié
tendant vers son incroyable destinée,
vers l’Omega de Teilhard de Chardin propulsé.

Ce formidable élan de Vie,
n’est-ce pas l’Amour-énergie ?

Ce désir d’aimer s’écoule en moi
et m’attire tendrement vers toi.
C’est cette force tranquille et joyeuse,
qui m’emplit d’une inclination merveilleuse.

Depuis tout ce temps, ce désir me pousse en avant,
m’incite – ponctuellement – à me développer
pour devenir un être aimant et bienveillant. 
Vibration éternelle d’une puissante mélopée.

Je veux respirer, chanter, danser,
créer, aimer !…Et donner à aimer.
Je veux me sentir réellement vivant,
en conscience, responsable et non-dépendant.

Je veux réfléchir par moi-même le plus souvent
et me poser les questions du moment.
Celles nécessaires à ma liberté,
indispensables à mon devoir d’exister.
Même si, un instant, elles restent en suspens…

Car derrière le doute du questionnement
se cachent – assurément – toutes les opportunités.

Je veux vivre, rêver et cocréer
l’inexorable évolution de la nouvelle Humanité.
Sérilhac, le 14 février 2021

Un poème en prose qui nous parle du temps ou plutôt : c’est le Temps qui nous parle…

Chronos
Je m’appelle Chronos.
Je suis grec alors, s’il vous plaît, prononcez Kronoss en n’oubliant pas le « s » final pour ne pas me confondre avec ces ustensiles modernes qui me mesurent avec trop de précision !

Car je suis le temps.

Non pas celui qui passe. Celui qui est.

Je suis depuis la nuit…c’est fou le nombre d’expressions où vous faites allusion à moi !
Je suis apparu dans l’univers en même…au même moment que la matière.
Sans moi pas de matière. Sans matière, je n’existe pas.
Ou plutôt je n’existe pas sous la forme que vous connaissez le plus : ma forme linéaire.
Celle qui a un début et une fin.

Qui dit matière, dit début et fin, donc temps linéaire.
On parle de l’espace-temps car ils sont en effet liés mais on pourrait tout aussi bien dire matière-temps.
Dès qu’une chose existe, c’est-à-dire devient matière, elle entre dans mon royaume.
Celui du temps qui est.

Je ne passe pas. C’est le sable dans le sablier qui passe.
C’est l’évolution, le vieillissement de chaque être, chaque chose qui « passe » dès que vous l’observez.
Rien de ce qui est matière n’est immuable. Tout est permanent.

Ce n’est depuis que vous avez voulu me mesurez (quelle folie !) que vous avez connu la peur, l’angoisse de la permanence, la peur de la finitude de ce qui est.

et ci-dessous quatre petits poèmes écrits à la demande pendant le confinement :

Enfermement
Mes amis sont bien loin
et cette asociale distance
m’empêche de leur tenir la main,
« gestes barrières », douloureuses circonstances.

Ces entraves physiques m’emplissent d’une sourde langueur
qui fait ressurgir en moi d’anciennes douleurs.
J’ai beau consoler la tristesse de mon cœur,
cette distance, cette absence ranime mes peurs.
Ce si cruel éloignement, cette obligation
ranime en moi le familier sentiment d’abandon.

L’enfer me ment, comme dit l’ami Thomas.
La séparation est une cruelle expérience.
Quelle enseignement tirer de cette épreuve-là
qui apaiserait mon cœur en élevant ma conscience.
Langle, en confinement, le 27/04/2020

L’angélus de l’amer
Ma mer me manque.
Sans son reflux et ses calanques
mon cœur a le vague à l’âme.
Sans sa danse dans les golfes clairs,
mon horizon au grand jamais ne s’éclaire,
ni jamais plus ma joie ne s’exclame.

Me voilà enfermée dans ma propre promiscuité,
contrainte à la morbide immobilité,
bâillonnée dans le silence de mes journées,
entravée dans les rets de la quotidienne banalité.

Ah que ne suis-je davantage inspirée,
visitée par la muse de la beauté
qui soulage pourtant si souvent
de mon cœur l’oppressant étouffement !

Lorsque je sens en moi se souffle puissant
sur lequel mon âme surfe comme sur une grande vague,
elle m’emporte malgré les affres des tourments
vers de somptueux et époustouflants rivages.
Langle, en confinement, le 24/04/2020

Désirer le sommet
Malgré la verdure qui m’entoure et les bois
parfois me sens comme biche aux abois.

Les fleurs embaument, les oiseaux chantent,
la nature m’appelle de toute part
mais souvent mon cœur battant déchante
et souhaite un tout nouveau départ.

La montagne me manque
et me manque sa hauteur,
son air pur qui fait soupirer mon cœur
et me coupe le souffle lorsque vers elle je monte.

Me voilà entravée dans mes mouvements.
« Pour votre santé », disent-ils, »évitez les voyages ! »
Ce manque de liberté fait naître en moi quelques tourments
même si mon cœur me dit d’être sage.

Il me faut élever ma vision et reprendre confiance,
prendre de la hauteur, désirer le sommet,
vivre l’instant présent, ne pas espérer la délivrance,
croire enfin – le pourrai-je ? – au renouveau de la société.
Langle, en confinement, 27/04/2020

Love Sisters
Avec mes sœurs, je forme un chaleureux trio
dont l’origine du lien se perd dans la nuit des jours
de notre enfance mouvementée et pleine d’imbroglios.
Ce lien plus fort que celui du sang a pour nom « Amour ».

Cet éloignement imposé par une pandémique actualité,
bien qu’il ranime en mon cœur une souffrance ancienne,
renforce encore plus la force de notre douce sororité
et berce mon âme d’une musique vibrante quoiqu’il advienne.

Oui, leur présence me manque et les gestes qui nous font barrière
m’empêche d’exprimer pleinement mon affection pour elles !
Cependant cette distanciation forcée a un effet étonnamment bénéfique :
Elle me fait percevoir combien cette relation est magnifique.
Langle, en confinement, le 29/04/2020