Aujourd’hui, Michael aurait fêté son 45e anniversaire.
Le 17 novembre prochain, il y aura 20 ans que « son vaisseau est parti vers les étoiles… » Sa sœur et ses amis projettent déjà d’honorer son souvenir lors d’une fête pleine de joie et d’amitié qu’ils organisent en novembre.
De mon côté, quel « hasard », quelle synchronicité, quelle « coïncidence chargée de sens » la vie m’a offert à nouveau !
A l’occasion du Printemps des poètes, la municipalité de Beynat, en Corrèze, a organisé, comme chaque année un concours de poésie auquel j’ai voulu participer. Le thème de cette année, était le courage.
J’ai donc décidé d’envoyer un poème extrait du recueil » Bonne Route ». Un poème qui évoque la disparition de Mon fiston.
En effet, du courage, il m’en a fallu pour coucher ma douleur sur le papier. Il m’en a fallu, pour oser envoyer ce texte. Il m’en a fallu, aussi pour le lire à haute voix sans que les sanglots ne viennent s’étrangler dans ma gorge…
Quelle joie d’y être parvenu et quelle joie de voir ce message d’amour adressé à mon fils par-delà l’au-delà récompensé par une troisième place au palmarès du concours de cette année !
En voici le texte :
Mon fiston
Mon fils, mon enfant,
je revois ce moment,
le jour où tu es né :
de la chair tranchée
sur moi le sang a giclé
et cette odeur à plein nez !…
J’y pense à chaque fois
à ce grand jour de joie
qui me fit papa
pour la seconde fois,
me vit interloqué
et me laissa estomaqué !
Tu es parti depuis
nous laissant la tristesse…
Je voudrais aujourd’hui
te donner ma tendresse.
Ton passage fut trop court.
Il y a encore tant de choses
à partager, de musique, d’amour.
La vie n’est pas toujours rose
et je n’ai toujours pas compris
pourquoi il a fallu qu’on se sépare,
ni pourquoi ta vie était finie,
ni la brutalité de ton départ…
Mon enfant, mon fiston,
Bonne route…Bonne route,
Sur le chemin des étoiles !
Ton vaisseau a hissé la grand’ voile..
Mon fils, il y a déjà si longtemps
que tu es parti soudainement.
Une voiture à toute allure
loin de nous t’a emporté.
Je ne suis pas si sûr
que c’est ça que tu voulais.
Ça n’ sert à rien de se lamenter !
Le Temps m’aidera à oublier.
Mais là encore aujourd’hui,
je veux te dire ces mots
que jamais je ne t’ai dit
et que tu trouveras si beaux…
J’étais un peu loin de toi
quand tu as quitté la terre
mais aujourd’hui, tu vois
je suis toujours ton père.
Je le resterai toujours
malgré les apparences
et malgré ton absence
car l’amour ne meurt pas
après le douloureux trépas,
et la vie nous donne le choix
de retrouver encore la Joie
et d’aimer par-delà l’au-delà…

Mon enfant, mon fiston,
Bonne route…Bonne route,
sur le chemin des étoiles !
Que le vent fasse bien gonfler ta voile !...
Voici le lien de l’article paru sur le site officiel de la commune de Beynat
Printemps des poètes à Beynat