Le temps des cerises


C’est le temps des cerises, comme le chantait si bien Montand :

En grimpant dans le cerisier, il m’est venu deux souvenirs :
Un souvenir lointain datant de mon enfance.
Qu’il était aisé et facile alors de grimper dans les arbres pour observer le monde de là-haut !
Aujourd’hui, c’est moins facile.
Mon genou gauche me gêne énormément : un souvenir de la collision frontale avec un poêle à bois, il y a une semaine ou deux.
Le deuxième souvenir est celui de mon père qui, il y a 40 ans, avait forcé notre admiration en grimpant dans un arbre à près de 68 ans…
Dans deux ans, si tout va bien, je serai moi-même admiratif devant mes capacités d’escaladeur de cerisier !

Et puis, aujourd’hui, lors de la dernière récolte avant le partage avec les merles, pies et autres étourneaux, cette réflexion philosophique : au plus haut je monte dans l’arbre, au plus je trouve de fruits. Mais il faut, à un certain niveau, faire le choix de la sécurité avant tout et du lâcher prise légendaire.
Sortir de ma zone de confort pour récolter plus, d’accord mais, il m’incombe ensuite, de laisser aux autres la possibilité de récolter au lieu de m’entêter et risquer la chute dans le seul but d’engranger d’avantage et, surtout, de m’accaparer le maximum du butin…

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