Découvrir le manque positif…c’est expérimenter l’absence de l’absence, (re)découvrir la certitude de l’amour, percevoir la reliance…
pensée
Une pensée en passant
Philosophie sur Facebook
Ces derniers temps, sur Facebook, certains post de mes correspondants me font penser à des articles écrits il y a quelques années. Je les ai donc republiés en réponse et en commentaire des articles qui m’interpellent. Vous trouverez ci-dessous l’article que j’ai republié ces jours-ci et qui semble avoir été apprécié…
Un petit texte sur ma vision des « méfaits » de la pensée….
« Je suis donc je pense » – La pensée superflue
En écrivant « Je pense, donc je suis », Descartes a sans doute, jusqu’à nos jours, influencé de nombreuses générations qui ont cru, dur comme fer, que la pensée était indispensable à la vie de l’être humain.
Moi-même, récemment encore, j’étais entièrement d’accord avec Philippe Labro, qui fait dire à un de ses personnages de son roman « Franz et Clara » que « seuls sont vivants ceux qui posent des questions ».
Cependant lorsqu’on observe la nature, lorsqu’on voit les plantes pousser et les animaux voler, courir, manger, boire, copuler et faire leurs besoins naturels sans se soucier du lendemain ou même de l’instant qui suit, il nous faut bien reconnaître que ces êtres vivants vivent sans penser.
Il faut évidemment faire la différence entre l’intelligence et la pensée.
Car, en effet, les plantes, les animaux sont doués d’intelligence. Il n’y a qu’à observer les insectes, les fourmis entre autres, et même le haricot vert qui lance sa tige dans l’espace à la recherche d’un support, pour admettre qu’une (certaine forme d’intelligence les animent et les aident à (sur)vivre.
Nous avons en nous l’orgueil de prétendre que nous sommes les seuls êtres intelligents…
Ce que je crois, c’est que nous avons reçu (ou développé) la pensée dite rationnelle (qui semble-t-il siège dans l’hémisphère gauche du notre cerveau).
Il faut d’ailleurs se demander si ce « don » ne doit pas – justement – nous permettre de prendre conscience de l’irrationnel, de percevoir l’inexplicable !
Il m’est apparu – non pas sous forme d’une pensée mais plutôt par une sorte de perception fugitive, un flash, une respiration de l’esprit – que cette pensée, dont nous faisons – à grands cris parfois – notre apanage est superflue à la vie.
Qu’est-ce vivre sinon naître, respirer, se nourrir, déféquer, uriner, faire l’amour pour se reproduire ou y trouver la joie, élever sa progéniture puis mourir un jour comme tout ce qui existe autour de nous et dans l’univers : des amibes aux systèmes planétaires, voire l'(es) univers lui-même ? Tout naît et meurt dans un mouvement d’expansion et de retour à l’état qui précède la naissance.
Entre parenthèses, les patients qui sont dans le coma sont-ils encore capables de penser ?
Pourtant ils continuent à vivre.
Nous (?) avons donc « ajouté » la pensée à la vie, en surplus. Le problème (la faute à Descartes ? Mais d’autres avant et après lui) est que nous avons fait de la pensée quelque chose de « dominant » la vie.
Cette pensée nous entraîne vers les illusions, les projections, les angoisses, les soucis, occultant souvent notre perception corporelle de la vie telle qu’elle est.
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La religion (catholique) a aussi joué son rôle de falsification de la vie en occultant l’importance de notre corps (alors que « le Christ est le Verbe qui a pris corps »), nous entraînant vers d’autres illusions dans le but louable (?!) de nous libérer de nos angoisses (mais, en croyant à Dieu ou à toute autre divinité, personne ou chose, nous les fuyons plutôt, ce qui est tout sauf une libération de nos angoisses).
Le corps est en effet ce qui nous rattache à la vie et à tout ce qui fait ce que nous sommes. Notre corps est aussi le lien avec la nature et tous les autres vivants (par nos perceptions sensorielles) et, également avec notre esprit et notre pensée. Si nous n’avions pas de corps, nous ne pourrions même pas penser !…..
Il me semble donc important de remettre les choses à leur place : le corps est indispensable à la vie, la pensée y est utile mais pas indispensable.
Soyons donc dans la gratitude qu’il nous est permis de penser mais n’oublions pas de vivre dans le concret de la vie par notre corps !
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