8 mars


Discours androgyne.

Je suis une femme.
Ne vous fiez pas aux apparences !
Je suis une femme.
Excusez mon… irrévérence !
Guyke1
J’ai ressenti en moi depuis mon adolescence
de la sympathie pour ce sexe qui n’est pas celui de ma naissance.

Et si mon corps est affublé de cet appendice incongru
que papa Freud prétend que vous ragez de ne l’avoir pas eu,
je n’en fais, croyez-moi,  aucune gloire
et ne le brandit point tel un ostensoir…

Je n’ai jamais pu hurler avec les loups
qui se croient bien supérieurs à vous.
Pour les femmes toujours, j’ai eu cette tendresse
qui ne m’empêche pas de vous caresser les fesses !

Je ne comprends pas, non plus,  cette gratuite violence
qui souvent déferle vers vous avec tant d’indifférence.

J’ai ce rêve d’un monde où partout dominent
toutes ces valeurs qu’on appelle féminines.
Je rêve d’un monde avec moins de yang plus de yin
où l’harmonie règne enfin et où l’amour nous détermine.

Je rêve qu’enfin nous soyons en paix sur cette terre.
Hommes réconciliés, femmes sécurisées,  tous androgynes
comme le préconise merveilleusement  Elisabeth Badinter
et que le monde trouve enfin l’équilibre. J’imagine.