Lundi passé, je suis allé seul, voir le dernier film de Michael Haneke.
Le sujet m’intéressait au prime abord : l’accompagnement en fin de vie. J’ai, dans cet optique, suivi une formation au bénévolat en accompagnement palliatif en 2008.
Le fait que ce film a été réalisé par un grand metteur en scène, qu’il soit joué par d’excellents acteurs et qu’il ait obtenu une Palme d’Or au dernier Festival de Canne ont fini par me convaincre d’y aller, en éclaireur….
Le film dure longtemps et j’ai dû sortir de la salle à un certain moment pour une urgence plus que pressante…
Néanmoins, j’ai réintégré les lieux du crime….
En sortant de la salle, à l’exploitant de ce petit cinéma très dans la tradition des cinémas de quartier, je fus incapables à l’instant de dire si j’avais aimé ou non le film.
J’avais besoin de laisser décanter mes impressions et sensations. La seule chose que je pouvais affirmer était : « qu’on se sort pas indemnes de ce genre de projection »…
Deux, trois jours plus tard, après avoir sombré dans une légère déprime (le fait que j’étais seul à la maison y était probablement, aussi pour qu’elle que chose), je pouvais affirmer que je n’avais pas du tout aimé le film.
Sans doute, la gloire dont bénéficie le film, la prestation des acteurs avaient influencé, voire bloqué, un moment, ma capacité de discernement.
Ce film, si vous le permettez, est déprimant à mourir !….
Certes, je m’attendais à voir un film où l’amour et la tendresse du mari se seraient alliés pour accompagner l’épouse diminuée vers une mort sereine…
Mais, ce n’est, une fois de plus, qu’un film violent où la souffrance est omniprésente et tient le haut du pavé. Certes, c’est du grand art : la photo, la lumière, le jeu des acteurs plein d’authenticité…quoique, pour ma part, j’aurais bien coupé 30 minutes du film au montage. Les plans sont d’une longueur interminable, le silence lourd. Oui, je sais, on me dira que c’est fait exprès pour faire ressentir le souffrance des personnages…
mais je me demande sérieusement si on aurait crié au génie si le metteur en scène était un débutant et n’avait pas encore fait ses preuves….
Je me demande aussi surtout si l’art n’a pas un autre rôle à jouer au sein de la société. Autre chose que de faire, en beauté certes, un état des lieux de la souffrance et de la violence qu’elle entraîne.
Les médias s’en charge suffisamment me semble-t-il !
Être utile, en quelque sorte, à notre avancée vers plus de sérénité, plus de véritable amour, d’amour inconditionnel, non pas cet amour égoïste et bienfaisant, c’est-à-dire qui agit pour le bien de l’autre au lieu d’être, tout simplement et tout humblement à l’écoute des besoins de l’autre ?
Sans doute, le scénario a-t-il été inspiré d’un fait divers réel. Un fait divers dramatique. Le drame, justement, c’est qu’on ne nous informe pas ou peu d’autres faits divers plus « positifs » parce qu’il ne sont pas assez « sensationnels »….
Entretenir la souffrance, la peur, la haine me semble le passe-temps favoris des faiseurs d’opinions (à moins que ce ne soit un système ?)…Les cinéastes en font partie. Ils devraient y réfléchir à deux fois avant de se lancer dans la réalisation d’une œuvre…..mais, peut-être, avanceront-ils que les producteurs, l’argent….
Pour toutes ces raisons, je ne conseillerais donc à personne d’aller voir ce film !
Avec M.Haneke c’est toujours extrêmement cru et violent ! C’est son style parfois au bout du supportable !
A voir absolument et pas déprimant du tout « si on vivait tous ensemble ! ». Tu l’as vu ?
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« Cru et déprimant », c’est bien ça ! Mais « Le ruban blanc » ne m’avez pas « autant » déprimé…l’action se passait hier…
Non, j’ai manqué « Si on vivait tous ensemble ». J’essaierai de le trouver pour le visionner. Ce film parle d’une idée qu’une amie a lancée il y a quelque mois. Une idée qui fait son chemin…
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